C'est une époque que
les moins de trente ans auront du mal à croire qu'elle ait pu exister : un match
de Coupe d'Europe avec une équipe française non retransmis à la télévision et
dont le résultat n'a été, en exagérant un peu, connu que le lendemain au réveil.
Cette époque n'est pourtant pas si lointaine. Elle remonte à octobre 1984. Un temps où Internet n'existe pas, où le PAF (Paysage audiovisuel français) ne comporte que trois chaînes, toutes publiques (Canal+ naîtra au début du mois suivant), et où un seul club tricolore est engagé en Coupe d'Europe des clubs champions (ancêtre de la Ligue des Champions). Jusqu'à son élimination -qui intervient alors généralement assez tôt-, il est le seul à avoir à coup sûr l'honneur d'une retransmission télévisée en direct. La C1 est ensuite mise en sommeil jusqu'à la finale.
Cette époque n'est pourtant pas si lointaine. Elle remonte à octobre 1984. Un temps où Internet n'existe pas, où le PAF (Paysage audiovisuel français) ne comporte que trois chaînes, toutes publiques (Canal+ naîtra au début du mois suivant), et où un seul club tricolore est engagé en Coupe d'Europe des clubs champions (ancêtre de la Ligue des Champions). Jusqu'à son élimination -qui intervient alors généralement assez tôt-, il est le seul à avoir à coup sûr l'honneur d'une retransmission télévisée en direct. La C1 est ensuite mise en sommeil jusqu'à la finale.
Les trois ou quatre autres clubs français engagés chaque
année en Coupe d'Europe des vainqueurs Coupes (C2, aujourd'hui disparue) et en
Coupe de l'UEFA (C3, devenue Europa League) sont quant à eux diffusés, souvent
en différé, au gré du prestige de leur adversaire, du suspense engendré par la
confrontation, voire de l'horaire du match.
0% de chances pour Metz
Bref, personne ne se
bouscule au portillon ce 3 octobre 1984 pour diffuser, ou même simplement
suivre, le match retour du premier tour de la C2 entre Barcelone et Metz,
vainqueur de la Coupe de France. Certes, la France est devenue championne
d'Europe en juin en battant justement l'Espagne. Mais au niveau des clubs, le football
ibérique est bien supérieur. Même si le Barça de l'époque et ses deux étrangers
Bernd Schuster et Steve Archibald -nous sommes aussi avant l'arrêt Bosman-
n'est pas celui de 2013, il fait figure de Goliath face au David messin.
Le match aller a d'ailleurs confirmé ce rapport de force : sans
forcer, les Catalans se sont imposés 4-2 au stade Saint-Symphorien. Ce match
retour est donc a priori sans suspense -les statistiques, basées sur trois cas
précédents en C2, donnent même 0% de chance aux hommes de Marcel Husson ! Et si
son horaire -21h15- est habituel pour l'Espagne, il est rédhibitoire pour être
diffusé dans l'Hexagone vu son faible intérêt supposé. Les supporters catalans
font aussi le même constat puisque le Camp Nou sonne creux avec seulement 25.000
spectateurs sur 90.000 possibles.
Un triplé de Kurbos
Si les Grenats, à la peine en championnat, jouent plutôt bien
en début du match, ils se font surprendre à la demi-heure de jeu. De trois buts
à remonter, les voilà alors condamnés à battre quatre fois le portier
barcelonais. Même pour M. Phelps, la mission semble impossible. Pourtant, moins
de cinq minutes plus tard, l'espoir va naître. C'est tout d'abord Toni Kurbos
qui égalise avant qu'un défenseur catalan ne marque contre son camp. Le FC Metz
vire donc en tête à la mi-temps, ave la moitié du chemin parcouru. Encore
difficile face à une équipe qui va forcément se méfier beaucoup
plus.
Pourtant, à la 55e minute, Kurbos trompe encore une fois Amador. Les Lorrains ne sont donc plus qu'à un but de leur Everest. La fin est épique entre le Barça qui tente de se mettre à l'abri et Metz qui n'a plus rien à perdre. A la 85e servi par Jules Bocandé (décédé en mai 2012), c'est encore Kurbos qui inscrit le but de la qualification. Les Ettore, Hinschberger ou encore Sonor tiendront ensuite le coup pour conserver le score et humilier les Catalans.
Pourtant, à la 55e minute, Kurbos trompe encore une fois Amador. Les Lorrains ne sont donc plus qu'à un but de leur Everest. La fin est épique entre le Barça qui tente de se mettre à l'abri et Metz qui n'a plus rien à perdre. A la 85e servi par Jules Bocandé (décédé en mai 2012), c'est encore Kurbos qui inscrit le but de la qualification. Les Ettore, Hinschberger ou encore Sonor tiendront ensuite le coup pour conserver le score et humilier les Catalans.
Exploit sans lendemain
En voyant le 1-4 sur les dépêches d'agence, la légende veut que
les journalistes français de permanence, face à l'énormité de la situation,
aient pensé spontanément à une inversion du résultat ! Malheureusement pour
Metz, cet exploit fut sans lendemain. Le mois suivant, les Lorrains s'inclinent
à Dresde 3-1 à l'aller. Et ne peuvent faire mieux que 0-0 au retour.
Quoi qu'il en soit,
ce Barça-Metz de 1984 reste aujourd'hui comme l'un des plus grands "coups" d'un
club français en Coupe d'Europe. Vingt-neuf ans après, au PSG
d'en prendre exemple lors d'un match cette fois surmédiatisé.
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